Les « rythmes scolaires » en 1901…

La question des rythmes scolaires n’est pas nouvelle… ! En 1901, le conseil municipal de Chaméane interpelle le préfet suite à une modification du règlement sur les horaires d’entrée et de sortie :

« M. le Président expose à l’assemblée qu’il serait urgent et indispensable de voir à Chaméane l’école de 10 heures à midi le matin et de 1 heure à 3 heures le soir et cela comme par le passé. Les pères de famille ayant des enfants sont d’un avis unanime pour le maintien de cette heure qui leur permet d’utiliser leurs enfants pour leurs besoins et cela sans faire manquer l’école.

Attendu que beaucoup de pères de famille seraient contraints de retirer leurs enfants, ces derniers leur étant indispensables pour la garde du bétail matin et soir, il serait bon de demander à l’administration compétente de vouloir bien maintenir les anciennes heures pour la rentrée des classes et cela dans l’intérêt des enfants et des familles.

Le conseil municipal, ouï l’exposé de M. le Maire, considérant que de tout temps la rentrée des classes a été à 10 heures le matin jusqu’à midi et de 1 heure à 3 heures le soir et cela à la satisfaction de tout le monde, se range à l’avis de M. le Maire.Délibère par ces motifs qu’il y a lieu de demander à M. le Préfet, pour le présent et l’avenir, de vouloir bien conserver un règlement qui fonctionne habituellement du 1er mai au 1er novembre et cela également dans les communes environnantes (St Étienne et St Genès la Tourette) ».

L’inspecteur d’académie, en réponse, propose la solution suivante :

« Conformément à l’article 7 du règlement scolaire départemental, j’ai autorisé l’instituteur et l’institutrice de Chaméane à recevoir jusqu’à la fin de la présente année scolaire leurs élèves le matin de 9h à midi et le soir de 1h à 4h.

Il a, de plus, été entendu que les enfants retenus dans leurs familles pour la garde des troupeaux pourraient ne rentrer en classe qu’à 10h et en repartir à 3h.

Nous avons donc été au devant des légitimes désirs des familles et du conseil municipal de Chaméane. Mais il n’est pas nécessaire de fermer les portes de l’école aux élèves, si peu nombreux soient-ils, qui ne sont pas en âge ou en état de rendre des services en dehors ».

Nul besoin de « temps d’accueil périscolaires » à l’époque !